Stage 2017

Nous, le groupe de stagiaires et les accompagnateurs, avons bien appris pendant le stage de l’été 2017.

Devant: Lorraine Dupont, Sylvain Boulay, Nicole Hébert.
Derrière : Dominique Martin, Louise Bourque, Denis Roy et Monique Messier (visite terrain).

Pendant une semaine de cours à l’école Pop Wuj nous avons fait l’apprentissage de l’espagnol, bien que chacun d’entre nous avait des niveaux très différents.  Alors que Dominique, Sylvain et Lorraine étaient débutants, Nicole et Louise avaient un niveau beaucoup plus avancé.  Que cela ne tienne, puisque nous avions chacun notre professeur, tous ont appris et avancé selon leur intérêt. Nous profitions de nos sorties autour de la ville, nous pratiquions notre espagnol tout en découvrant la culture guatémaltèque.

Visite au lac sacré Chiccabal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui est sans nul doute le fait saillant de cette semaine, c’est la construction de fours sécuritaires permettant l’évacuation de la fumée pour une famille défavorisée.  C’est un besoin essentiel car les feux de cuisson sont à ciel ouvert ce qui pollue tous les mets et l’environnement, sans compter que les habitants utilisent ce qu’ils ont sous la main pour stimuler la flamme, dont du plastique.  Vous comprendrez que la fumée dégagée par les flammes est terrible pour la santé. Ces fours, sont l’un des projets de cette fantastique école.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après cette semaine, où nous n’avons pas eu très chaud, nous sommes heureux de nous retrouver dans la région de Retalhuleu.  Près de la côte pacifique, plus loin des montagnes il fait plus chaud!

Nous avons visité quelques projets de SMAC.  À l’école de Sibana Centro, nous étions attendu pour une célébration.  L’école au grand complet nous font un accueil de héros par les élèves, le personnel enseignant et la direction.  À travers nous ce sont chaque supporteur, donateur qu’ils remercient. Nous en sommes très touchés.

L’école de Sibana centro nous fait un accueil triomphale.

Par un bel après-midi, nous avons rencontré un groupe de personnes se battant activement avec l’aide de ADI pour obtenir des terres.  Ces paysans nous ont livré un vibrant témoignage, qui nous a fait vivre de vibrantes émotions.

Doña Maria qui mène un long combat pour obtenir une terre pour nourrir sa famille

La situation est quasi désespérée pour ces paysans.  Les grands propriétaires terriens autour occupent toutes les terres.  En fait au Guatemala, 90 % des terres appartiennent à 2% des gens les plus riches.  Reste pas grand chose pour le reste du peuple. Les grandes fincas emploient de moins en moins de paysants et paient bien en deçà du salaire minimum.  Ils ont faim et sans réel espoir.  Depuis quelques mois, plusieurs familles se cherchent des terres.  Ils font des démarchent, avec l’aide d’ADI, afin d’obtenir des terres abandonnées ou des terres  saisies à des tradiquants de drogues.   Le chemin est, toutefois, encore bien long avant de pouvoir créer victoire.

A Madronales, nous constatons constaté que leur combat est différent.  Ces habitants ont de petites terres.  Leur combat se situe plus au niveau de l’eau.  Ce sont là aussi, les grandes fincas qui mettent en péril la vie et la santé des habitants en monopolisant l’accès à cet or bleu, ou encore en la polluant. Dans cette région, ce sont les productions intensives de palmes africaines, bananes ou de plantains.  

Les grandes productions rejettent de l’eau polluée en très grande quantité dans la petite rivière Pacaya.

Ces monocultures utilisent beaucoup de pesticides et de très grandes quantités d’eau.  Les entreprises contrôlent de plusieurs façons l’eau des rivières.  Conséquences des inondations à répétitions ou encore le contraire, elles provoquent des assèchements de la terre. L’un ou l’autre réduisant le nombre de cultures possibles. 

L’eau de la rivière, si essentielle à la population, est vraiment polluée

À ces problématiques s’ajoute la contamination par la pollution ou par l’eau salée qui entre sur les berges.  Les entreprises changent le lit de la rivière, font des barrages hydroélectriques pour leur propre besoin.

Tout ceci nous a bien bouleversé.  Pas de terres, pas d’eau, que leur reste t-il?  Nous avons tous les même sentiments de frustration et d’impuissance, les mêmes questions.

Arnoldo tente de mener le combat contre ces grandes entreprises

Heureusement, à la fin du voyage, nous avons visité le CCDA, ce petit groupement de producteurs de café fort efficace produisant un café de qualité et équitable.  Ce gage de succès local est comme une petite lueur au bout du tunnel.  Lorsqu’ils nous expliquent leurs projets, leurs petites réussites, nous reprenons confiance et avons l’impression que tout est possible.

Nous profitons de nos dernières heures au Guatemala en flânant dans les rues de Panajachel