SMAC désire vous présenter le contexte au Guatemala et les efforts qui y sont déployés afin d’améliorer les conditions reliées à l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires.
Notre planète bleue est constituée de 71% d’eau et pourtant seulement 3% est consommable puisque 97% de cette eau est salée. Du 3% d’eau douce, seul 30% est sous forme liquide (lacs, cours d’eau, nappe souterraine) puisque 70% est sous forme solide (glaciers). De plus, comme la répartition et l’accessibilité à l’eau douce varient selon les pays, il est évident que cette ressource naturelle essentielle à la vie et à plusieurs activités humaines (ex: agriculture) puisse être si critique pour certains pays, dont le Guatemala. La limitation à cette ressource vitale due à un manque d’accès, à la pollution ou à la sécheresse, demande une coopération inter-régionale et internationale pour l’amélioration de son accessibilité et de sa qualité.
Au Guatemala, les problèmes de maladies dues à la pollution de l’eau, à l’assainissement inadéquat et à de mauvaises pratiques d’hygiène dans le pays persistent. L’eau est au cœur de plusieurs déterminants sociaux et de la santé: l’eau contribue à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sauvegarde de l’environnement, à la sécurité alimentaire, ainsi qu’à à la santé humaine et environnementale.
Même si le Guatemala comporte multiples lacs et rivières (23 lacs et lagons et 119 petits lacs, pour une superficie totale de 950 km2), la demande en eau est importante et son accessibilité à travers le pays est problématique pour la vie quotidienne de millions de guatémaltèques à cause d’une mauvaise gestion de celle-ci et d’offres de services limitées de la part des entreprises.
Selon ENCOVI , en 2011 , on estimait que 3,0 millions de personnes, en particulier dans les zones rurales, ne disposaient pas d’installations adéquates pour l’approvisionnement en eau. Les départements du Guatemala étant les moins bien servis étaient: Alta Verapaz, Retalhuleu, Escuintla, Suchitepequez, Peten et Izabal.
Un article, publié en mars 2020, rapporte que des données fournies par le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles du Guatemala indiquaient que plus de 95 % des sources d’eau ont des contaminations bactériologiques ou d’origine fécales. On y explique également que les politiques actuelles sont constituées de règles éparses, lesquelles font l’objet d’interprétations différentes. En conséquence, dans la plupart des cas, les eaux usées ne sont pas traitées et les municipalités déversent leurs déchets directement dans les rivières et les lacs, augmentant considérablement la pollution de l’eau, provoquant des diverses maladies.
Finalement, par manque de systèmes d’informations appropriés, la situation des multiples localités guatémaltèques et les besoins des populations ne sont pas connus. Cette ignorance empêche de définir clairement des politiques et des décisions dans le secteur de l’eau qui soient adéquates. Selon une publication de 2012, la loi générale de l’eau actuelle est inefficace et ne prévoit pas de mécanismes de contrôle pour veiller à ce qu’un service complet et fiable pour la population soit donné. C’est fort probablement pour cette raison que des efforts ciblés de la part d’institutions nationales et internationales n’arrivent pas à résoudre cette problématique. Certaines apportent une aide financière et terrain alors que d’autres réalisent des études qui décrivent les recommandations et les actions prioritaires que le gouvernement devrait mettre en œuvre pour améliorer les services aux citoyens et satisfaire leurs besoins.
C’est avec ce triste portrait en tête que nous comprenons la légitimité des actions de SMAC au Guatemala. Depuis 1998, SMAC travaille en partenariat avec des partenaires locaux pour améliorer l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates pour des écoles situées dans les municipalités de EL Asintal (Retalhuleu), de Génova et de Coatepeque (Quetzaltenango), entre autres. Pour ces écoles, l’accès à l’eau potable consiste principalement en la construction de puits, en la dotation d’un réservoir pour leur assurer une certaine stabilité de l’approvisionnement en eau, ainsi qu’en des installations sanitaires (toilettes et éviers). Tout en apportant un apport financier, en collaboration avec des fondations québécoises, SMAC offre aussi un support pour l’entretien de ces installations par le biais de formations données à des comités de suivi (composés de parents, d’élèves et d’enseignants) afin que ces derniers soient outillés pour l’entretien adéquat de ces installations.
En cette journée mondiale de l’eau, SMAC est fier de contribuer à améliorer les conditions de vie du peuple guatémaltèque et de souligner les efforts de nombreux organismes ayant à cœur l’accessibilité à l’eau potable.
Vidéo L’enjeux de l’eau au Guatemala
Références
2 – http://www.soy502.com/articulo/el-90-de-las-fuentes-de-agua-en-guatemala-estan-contaminadas. Publicado el 21 de Marzo 2014, 10:51 am por Soy502.com
3 – http://brujula.com.gt/agua-potable-un-recurso-esencial/ Publicado el 22/03/2012 por Brújula en Reflector
Autres publications consultées:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_mondiale_de_l%27eau
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ressource_hydrique
http://www.un.org/fr/events/waterday/
http://www.mspas.gob.gt/decap/files/descargas/bibliotecaVirtual/Art%C3%ADculos%20de%20salud/Servicios%20de%20agua%20potable%20y%20sanamiento%20en%20Guatemala.pdf
http://www.cepal.org/es/publicaciones/3787-servicios-agua-potable-saneamiento-guatemala-beneficios-potenciales-determinantes